Tout choix éducatif renvoie à une vision de l’avenir et constitue un choix de société. Les accueils parascolaires permettent aux enfants d’élargir leurs horizons, de découvrir les vertus de la solidarité au sein d’un collectif et de s’engager pour conquérir le sens de la responsabilité. Éduquer, ce n’est pas imposer par la violence ou le conditionnement des savoirs, des règles, où l’enfant cède finalement pour nous faire plaisir ou parce qu’il ne peut pas faire autrement, dans une soumission de façade.
Trop d’activisme, trop de stimulations (activités qui se succèdent, toutes proposées par l’adulte) privent les enfants à la fois du registre réflexif (être réceptif, attentif, imaginatif, contemplatif) et du registre créatif.
Ce qui est important, c’est que chaque enfant puisse décider de sa propre activité, de son projet, de sa réalisation seul ou en échangeant avec d’autres enfants, qu’il soit mis en situation d’expérimenter, y compris en prenant des risques.
Le rôle des professionnel·les qui soutiennent les enfants dans leurs choix est actif et crucial ; il consiste principalement à mettre en place les conditions permettant aux enfants de prendre réellement l’initiative de leur activité, de s’engager dans une activité nouvelle, y trouver des prises pour leur désir et des points d’appui pour leur volonté.
Pour aller plus loin :
Camus, P., Marchal, L. (Dir.) (2007), Accueillir les enfants de 3 à 12 ans : viser la qualité : livret III, Bruxelles : ONE
CREDE, Matamoros, E. (2022), La pause de midi à l’APEMS de Béthusy, CREDE, Reversible
Gray, P. (2023), Libre pour apprendre, Actes Sud
Meirieu, P. (2009), Lettre aux grandes personnes sur les enfants aujourd’hui, Rue du monde.
Meirieu, P. (2024), Éducation : rallumons les Lumières ! Enfance, école, politique de jeunesse, éducation populaire, médias…Résister et reconstruire, Ed. de l’Aube.