A l’heure de l’accueil de la diversité et de l’inclusion, rappelons que la petite enfance, l’enfance et la jeunesse sont un défi majeur pour notre société. De la place que nous leur donnerons et du regard que nous porterons sur elles dépendra le développement de leurs potentialités. Accueillir les enfants et travailler avec leur famille représente un enjeu de taille. Il ne s’agit pas seulement de garde mais de la création des conditions optimales pour que chaque enfant se socialise au mieux. « Ces derniers ne peuvent pas être traités comme des objets à caser, les parents comme des clients et les professionnels comme des exécutants » [1].
Les enfants ont besoin d’être éduqués par leurs parents mais aussi par d’autres professionnel·le·s, dans une réelle coéducation de tous les acteurs, grâce à des projets éducatifs élaborés en concertation. Une véritable politique en faveur des enfants passe par la promotion des formations et l’approfondissement des qualifications des professionnel·le·s. Il y a de quoi s’inquiéter face au dénigrement du travail d’accompagnement et de prévention dans le champ de l’enfance. L’enfant fait partie de ce petit peuple des assujettis, il est soumis au pouvoir et à la violence de l’autre, de tout autre, parent, accueillant, soignant, etc. Il est dépendant de leurs élans, de leurs mots doux, de leurs mauvais coups ou de leur manque d’écoute et de respect. L’enfance est métisse, double, à la fois fragile mais déjà riche de capacités, sans défense et puissante à la fois. « L’enfant est à risques, toujours, d’avenir ».[2]
[1] Les états générEux pour l’enfance (2012), Plaidoyer pour la cause des enfants, Toulouse, Erès, p. 21
Les états générEux pour l’enfance regroupent, en France, 80 organisations de parents, de professionnels et des membres de la société civile intervenant dans tous les champs de l’enfance.