Le « modèle du déficit », où l’on considère que l’enfant qui présente un problème dans son développement s’écarte de la norme, contribue fortement à la résistance des professionnel·le·s concernés à recevoir un enfant avec des besoins éducatifs particuliers. Avec cette vision, les équipes éducatives peuvent se sentir non qualifiées pour accueillir des enfants ayant des difficultés de développement. L’accent étant mis sur le manque, il tend à donner une fausse idée du rôle attendu du personnel éducatif qui devrait se former à des approches ou techniques particulières et se spécialiser.
L’alternative du « modèle de l’éducation inclusive » fait la part belle à l’accueil des diversités. Les structures d’accueil sont amenées à prendre en considération les différences qu’il y a chez les enfants, qu’elles soient liées au développement ou à d’autres facteurs. Les projets institutionnels qui s’inspirent du modèle de l’inclusion visent une adaptation des structures aux besoins individuels de chaque enfant et à la place de chacun·e dans le groupe.
Dans cette vision, les équipes éducatives peuvent miser sur leurs compétences les plus spécifiques, à savoir une gestion empathique des enfants dans un groupe et une propension particulière à favoriser leurs interactions. Elles peuvent néanmoins recourir à l’appui de spécialistes pour acquérir quelques connaissances techniques ou théoriques pour soutenir la qualité de leur encadrement pédagogique.
Dans cette brochure vous trouverez des suggestions concrètes pour guider votre réflexion autour des questions liées aux éléments suivants :
« Les équipes qui pratiquent l’inclusion le soulignent : les dispositions qu’elles prennent pour l’enfant qui est différent semblent améliorer la qualité de l’accueil pour tous. »
Vandenbroeck, M. (Réd.) (2010), L’inclusion des enfants ayant des besoins spécifiques, Gand : VBJK