Dans ce texte qui a été réactualisé dans le cadre d’une journée d’étude, Caffari rappelle qu’il n’est pas naturel pour un jeune enfant de vivre plusieurs heures de suite dans une collectivité avec des enfants du même âge que lui et un nombre parfois important d’adultes qui se passent le relai tout au long de la journée. Les temps collectifs et l’absence de langage verbal des tout-petits pour exprimer leurs frustrations favorisent l’expression de manifestations agressives auxquelles les équipes éducatives doivent faire face tout au long de la journée. Mais comment diminuer au maximum les conflits tout en accompagnant les enfants sur le chemin de l’autonomie ?
L’auteure propose des notions telles qu’« éducation globale » et « éducation indirecte » pour porter un regard bien-traitant sur ce qui se passe entre les enfants : l’aménagement de l’espace, le choix des jouets, l’organisation des temps de soins et d’activités, tant d’aspects qui revêtent une importance primordiale pour offrir aux enfants un accueil de qualité.
Caffari-Viallon, R. (2004), Le travail de l’éducatrice : une mission civilisatrice ? In: Petite enfance, no 89, pp. 14-21