Un matin comme les autres matins, Fatou se rend à l’école et rencontre ses amis. À l’heure de la récréation elle joue à chat perché avec Medhi le lapin, Rémi l’ours et André la grenouille. Elle s’élance et attrape Rémi du premier coup. Mais Rémi boude. Il s’écrie « Fatou ! Le cheval en pyjama ! » et tous les copains reprennent en chœur la même moquerie.
Notre zébrelle, attristée par la remarque de son ami, en vient à questionner sa différence devant son miroir et l’uniformité des couleurs des autres comparée à ses zébrures.
En voyant la mine défaite de sa fille et comprenant son mal-être, sa maman lui explique qu’elle possède une différence dont il faut être fière car elle représente ses origines, son histoire et son passé. Il s’agit d’un héritage précieux qui lui vient de ses ancêtres et qui est transmis de zèbre en zèbre depuis des générations. Fatou repartira alors la tête pleine d’histoires et, de retour en classe, racontera à ses camarades le Congo, le fleuve, les baobabs et, bien sûr, les rayures.
Un album intéressant par sa façon de décrire l’envie à tout prix de ressembler aux autres et de défendre la différence. Il y est question d’héritage, du besoin d’être accepté et de l’importance de ne pas renier son histoire et ses origines. Il montre également la difficulté de régler les conflits entre pairs (enfants du même âge) mais également la force de l’amitié et du pardon.
Un livre écrit par France Quatromme, ancienne éducatrice aujourd’hui conteuse et auteure de plusieurs albums jeunesse. Les belles illustrations sont de Mercé Lopez qui a su rendre ses personnages très expressifs et ses dessins aux motifs ethniques colorés et pleins de peps.
Quatromme, F. (2021), La robe de Fatou, Paris : Kaléidoscope