Le bilinguisme représente une véritable richesse, à condition que la langue première de l’enfant ne soit pas sacrifiée dans le processus d’apprentissage du français. Il est essentiel de considérer les familles migrantes comme des partenaires compétents, et non comme des parents défaillants, en reconnaissant leurs savoirs et leur implication éducative. Pour cela, les professionnel·les de la petite enfance doivent être formé·es à la diversité linguistique et culturelle afin de mieux comprendre les réalités des familles qu’ils et elles accompagnent.
Valoriser la langue d’origine de l’enfant au sein des structures d’accueil contribue à renforcer son estime de soi et son sentiment de sécurité, des éléments clés pour son développement global.
Francine Rosenbaum démontre comment l’utilisation d’interprètes communautaires, la prise en compte des récits familiaux et un cadre respectueux des langues et des cultures d’origine favorisent la création d’un lien de confiance durable entre parents et professionnel·les.
Le recours à des entretiens multilingues permet des échanges plus riches, plus équitables et participe activement à la déconstruction des préjugés souvent associés aux situations de migration.
Rosenbaum F. (2019), Les mots pour les maux de l’exil, Fabert