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UAPE et APEMS à l’orée des vacances et du bois

Certains lieux d’accueil parascolaire restent ouverts plusieurs semaines de vacances d’été.
Pour que l’UAPE se transforme en Unité d’activités plutôt à l’extérieur et que l’APEMS devienne un Accueil pour enfants en mouvements sains, voici 3 livres inspirants pour tout professionnel qui anticipe l’organisation de ces journées estivales.

Le cahier CEMEA n° 277 [1] parcourt les coulisses d’un accueil à la journée. Ce temps de vie est l’occasion pour l’enfant de découvrir de nouvelles choses et lieux et de passer du temps dans un groupe de pairs. Il doit avoir la possibilité de ne rien faire ou de se poser tranquillement pour lire un livre tout l’après-midi. En parallèle des temps libres, il est aussi important de proposer des activités variées pour les enfants qui le souhaitent. Dans un esprit plus participatif, ce sont les enfants eux-mêmes qui pourront suggérer des projets et les mener à bien avec l’accompagnement des professionnel·les. L’aménagement du lieu est aussi à requestionner et peut-être à modifier selon les avis des enfants et de l’équipe éducative. Les sorties et visites à l’extérieur sont possibles car la fréquentation à la journée laisse plus de temps pour les déplacements. Des sites comme « loisirs.ch » ou « myswitzerland » proposent des idées de balades, d’excursions, d’escapades citadines, d’ adresses de musées, de parcs urbains, de lieux d’activité en cas de mauvais temps, etc.

Ces espaces et ces temps doivent permettre aux enfants de trouver ce qu’ils ne vivent ni à l’école, ni dans leur famille.

Nos vies modernes sont souvent éloignées du monde naturel qu’il nous faut redécouvrir. Les enfants d’aujourd’hui passent peu de temps à jouer dehors [2]. Ces changements sociétaux sont en partie dus à la disparition des espaces ouverts, à l’augmentation de la circulation et à l’attrait des technologies et de la réalité virtuelle, combinés aux représentations que les parents et les professionnel·les se font d’un environnement sûr.

Alors que l’extérieur peut paraitre un choix dangereux, c’est le manque d’activité en plein air qui constitue la principale cause d’obésité. « La perte de liberté de vagabonder associée à la pression grandissante sur les enfants, comme la vie scolaire focalisée sur les résultats, les réseaux sociaux 24h/24h et, pour les citadins, l’épuisement cognitif qui résulte de la stimulation urbaine constante, ont engendré une augmentation des troubles graves de santé mentale chez les 5-16 ans. » [3].

Raison pour laquelle les sorties en forêt sont à privilégier pour leurs effets apaisants, bienfaisants, revigorants et…fatigants (participant à un meilleur sommeil).

Le guide d’Houghton et Worroll [4] détaille une série de jeux et d’activités à réaliser lors des sorties d’été en forêt – fabrication d’un bâton de marche, confection d’une encre de fruits et dessins ou écriture à l’aide d’une plume d’oiseau, cuisson d’un crumble au feu de bois, etc.

Il présente un récapitulatif de points à considérer avant d’essayer une activité avec les enfants. Les éléments de sécurité sont aussi abordés.

Certains enfants accueillis pendant l’année scolaire dans différentes structures sont regroupés dans un seul lieu pendant les vacances. Le livre « Jouer et (se) comprendre » d’Anne Cholin [5] est un outil d’animation de groupes d’enfants de 5 à 11 ans pour permettre la connaissance réciproque entre les participant·es. Il propose plusieurs ateliers qui commencent tous avec une histoire racontée ou un passage de livre lu. S’ensuivent la mise en place d’un débat en mots ou en gestes, une activité pour faire sienne l’histoire et un jeu qui sera souvent le meilleur moyen de casser les préjugés, d’exprimer ses peurs et de s’y confronter. Puis un temps d’autobiographie en dessin ou en écriture finalise l’atelier. Il est effectivement essentiel que chaque enfant se sente appartenir au collectif du moment !

 

[1] CEMEA n° 277, Centres aérés et autres accueils à la journée, Genève : CEMEA, 2018

[2] Houghton, P., Worrol, J. (2024), Une année à l’École de la forêt : jouer en plein air et apprendre en s’amusant à chaque saison, Paris : Ulmer

[3] idem, p. 5

[4] Houghton, P., Worrol, J. (2024), Une année à l’École de la forêt : jouer en plein air et apprendre en s’amusant à chaque saison, Paris : Ulmer

[5] Cholin, A. (2023), Jouer et (se) comprendre : réfléchir sur le bien commun et sur l’interculturalité, Lyon : Chronique sociale